contexte

I regret to report that both our Jedi Order and The Republic have fallen. With the dark shadow of the Empire rising to take their place. This message is a warning and a reminder for any surviving Jedi; trust in the Force. Do not return to the temple. That time has passed. And our future is uncertain. We will each be challenged. Our trust, our faith, our friendships. But we must persevere. And in time, a new hope will emerge.
- Obi-Wan Kenobi, Master Jedi. Message envoyé et reçu via un canal sécurisé.

The fight is done. We lost. La trahison des Jedi enfin révélée au grand jour, les derniers survivants sont exterminés. Les rares à échapper aux arrestations et aux massacres se sont exilés et vivent désormais cachés. L’Empire débute sa chasse. Sans pitié, sans merci. Les enfants montrant des signes de liens avec la Force ne sont même pas épargnés. Ceux sont des temps sombres qui débutent pour la galaxie toute entière. L’espoir diminue. Des populations entières font face à l’annihilation quasi-totale. L’esclavagisme se répand comme une traînée de poudre. L’Empire et les organisations criminelles s’élèvent au-dessus des cendres de la République.  

année 0 The Republic is dead. Long live the Empire. La République n’est plus qu’un tas de cendres balayées par des vents puissants. Piétinées par l’Empereur et ses sbires. C’est le temps des purges et des destructions. Pour la paix, la liberté et la sécurité dans la galaxie. Une doctrine soutenue et suivie par de nombreuses populations. Chaque faux pas de l’Empire est soigneusement dissimulé. Les campagnes de désinformation se multiplient et le service de propagande recrute en masse. On croit en cette paix durement acquise.

15 AFE Rebellions are built on hope. La galaxie toute entière s’éveille et s’organise. Ils sont nombreux à cesser de croire aux mensonges de l’Empire. Encore plus nombreux à vouloir changer les choses. La rébellion est en marche. Organisées en petits groupes disparates, les cellules rebelles prennent peu à peu de l’ampleur. Des voix s’élèvent dans la nuit. L’espoir n’est pas mort. L’étincelle vibre, prête à s’embraser. Elle n’attend qu’un souffle puissant...  

“It’s too spread out to be organised. I know one thing if I was them that’s how I’d do it. Spread it out. Never climb the same fence twice. It’s too random to be random.”

Panique dans les bureaux du BSI. Panique contrôlée, émotions asphyxiées dans les cols remontés des uniformes. Les célébrations de l’avènement de l’Empire gâchées par des trouble-fêtes encapuchonnés, soit disant rebelles qui menacent l’ordre et la sécurité. La terreur pour seule réponse, qu’ils se rebellent, qu’ils osent parler ou agir contre l’institution impériale, qu’ils voient comme leurs actions engendrent la répression et comme la violence multiplie les assauts. Les officiers se rassemblent, semblant de table ronde dans un décor gris sur gris sur gris, même les visages et les regards sont teintés du clair-obscur de la tyrannie. Ça cogne du poing sur le métal branlant, qu’on les capture, qu’on les assassine, rien ne peut s’opposer à la force et la présence constante des soldats, il faut être à la hauteur des attentes de l’Empereur, étouffer dans l’oeuf les élans de la révolution, détrôner ses leaders et les écraser sous le puissant talon du gouvernement, que leurs envies d’insurrection se coincent dans leurs gorges et les pétrifient. Ordres aboyés de reprendre le contrôle, d’user d’action et de propagande, l'oppression comme une arme, bras d’une justice nécessaire et effective.

“- For the greater good.
- Call it what you will.
- Let’s call it… war.”

En secret, dans le ventre d’un temple millénaire aux confins de la galaxie, les ombres se rassemblent, ils observent la cascade des frondes orchestrées ça et là à travers les bordures, ils écoutent la rumeur grondante de la révolution se répandre à travers les ondes, au-delà des astres, jusqu’au fond des coeurs secoués à la fois par un fol espoir et par la peur instillée par l’Empire. Les rétines sont fardées d’un optimisme coupable, parce que l’heure la plus sombre se trouve juste avant l’aube, ils usent des armes de l’ennemi, de la peur pour éveiller les consciences, afin d’ébranler les esprits léthargiques et complaisants, afin qu’ils regardent enfin la corruption dans les yeux, qu’ils cessent de détourner le regard et de se satisfaire de cette paix fantôme, vécue sous le joug de la crainte. Ils savent qu’il va falloir sacrifier, ployer sous la force des plus grands, se disperser afin de filer entre les mailles, reculer pour mieux prendre de l’élan.

Une rumeur court.
S'infiltre et se répand.
Étouffée par la main mise de l'Empire sur l'Holonet, c'est au bouche à oreille que l'on transmet la nouvelle, de ville en village, de planète en système.

“Les clones de la Grande Armée, dis, tu te souviens ? ... Il paraît que... Ordre 66... aucun libre arbitre.... une puce inhibitrice... ils n'avaient pas le choix. Ils n'avaient pas le choix. ”

La rumeur compte-t-elle vraiment ? Que certains murmurent sans espoir. Ça fait déjà quinze ans, que reste-t-il de la Grande Armée de la République et de l'Ordre Jedi ? À peine des fantômes, des spectres d'un autre temps. Que reste-t-il de ceux qui se souviennent, entre ceux disparus et ceux qui ont choisi d'oublier ? Et alors s'ils n'avaient pas le choix ? La trahison des Jedi devait être endiguée. N'était-ce pas ce pour quoi les clones étaient faits, obéir ? Étaient-ils vraiment des hommes ?

La rumeur file à travers les cieux, à peine une ondulation dans l'océan des étoiles, mais elle s'accroche aux coeurs des battants, des survivants, de ceux qui avaient besoin de ça, pour douter, pour basculer, pour s'offenser, se réveiller. Juste un bruit qui court, une autre injustice, mais voilà que ça gonfle et que ça résonne, comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat. C'est le son d'un coeur, de milliers d'autres coeurs, qui résonnent à travers la galaxie. Et rien qu'un millier, même juste un millier battant pour la même besogne à la mémoire des millions trompés, c'est un autre millier que l'Empire n'aura pas.